Ah, the Luftwaffe - the Washington Generals of the History Channel!

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My pillowcases were totally full and the boots hanging around my neck added to the weight I was carrying, but I was determined to get my loot back to the house. Hiding what I couldn’t carry in a closet in the back of the office, I left with what I could carry, fully expecting to return for the rest later.
The main roads were teeming with refugees and looters. Not wanting to be seen, I decided to use a little known path that ran around the back of the village. I reached a small stream and attempted to cross it by jumping from one stone to another. But with both hands full, I lost my balance and fell into the wet mud. Lying there totally exhausted and humiliated, I was close to tears. I simply couldn’t go on, when suddenly a hand took hold of my arm and pulled me up. I found myself looking into the stern face of a uniformed Home Guardsman. Holding me by my shoulders he instantly started to scold me for looting the foodstuff that was scattered in the mud. I knew that looters could be shot and my fear was that he would turn me over to the Moroccans for punishment. Luckily, he said that he didn’t want to single me out when everyone was doing the same thing. After telling him about my two small children, he told me to go home and look after them. I guess the Home Guard didn’t care who they answered to, Nazis or Moroccans, it was all the same to them! I guess that he was just doing his job.
Captain Hank Bracker, "Suppresed I Rise"
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J’ai déjà dit que la Communauté juive s’était chargée de recruter les travailleurs pour le service obligatoire afin d’épargner à la population la terreur des rafles. Chaque jour, les autorités allemandes lui communiquaient les instructions concernant le nombre d’hommes à fournir et le lieux où ceux-ci devaient se rendre. La Communauté envoyait des convocations aux personnes désignées. Ces billets indiquaient la date de la prestation et portaient l’avertissement suivant : les requis qui ne se présenteraient pas seraient signalés immédiatement à la police et sévèrement punis. Les rassemblements se faisaient à six heures du matin devant l’immeuble de la Communauté ou place Grzybow. Des chefs d’équipe permanents inscrivaient les ouvriers et les accompagnaient sur les chantiers sous la garde de soldats allemands.

En décembre 1939, une nouvelle ordonnance obligea tous les Juifs de sexe masculin, âgés de douze à soixante ans, à se faire procéder à leur enregistrement. Tout homme inscrit reçut une carte portant sa photographie et mentionnant son identité, sa profession, ses occupations. Chaque mois, il lui fallait faire timbrer cette carte au bureau de la Communauté. Celui qui exerçait un travail régulier devait, en outre, verser au moins 20 zlotys à chaque vérification de sa fiche. Grâce à cette taxe, il était plus ou moins assuré de travailler à l’intérieur de la ville. Les Juifs sans emploi étaient portés sur la liste des « bataillons de travailleurs » envoyés, en général, dans des camps, à l’extérieur de la ville ; ils subissaient là l’enfer de l’esclavage, des souffrances morales et physiques ainsi que les pires humiliations. Ces bataillons de travailleurs étaient habituellement chargés de la construction des routes, de l’élargissement et de la consolidation des berges de la Vistule. Ils travaillaient comme de véritables bagnards. Des milliers d’entre eux ne revinrent jamais.
Lorsqu’un requis n’obéissait pas à la convocation, la police arrêtait une personne de son entourage - souvent un malade ou un vieillard.

Le ghetto faisait partie intégrante du mécanisme économique de l’appareil de guerre nazi. Des Allemands, comme Tebenz, mirent sur pied dans le ghetto même de gigantesques fabriques où l’on confectionna des vêtements militaires et civils dans les étoffes d’excellente qualité volées par les Allemands dans toute la Pologne. Un Allemand de Dantzig, Shulz, qui avant la guerre traitait des affaires avec des Juifs polonais, ouvrit rue Nowolipie plusieurs ateliers où l’on travailla le cuir et la fourrure. Leszczinsky, un Polonais, monta rue Ogrodowa de vastes ateliers d’habillement. Une société commerciale composée d’Allemands, de Volksdeutschen, de Polonais et de Juifs entreprit la fabrication d’articles de brosserie. La matière première fut fournie par les autorités allemandes. La production était utilisée généralement pour les besoins militaires et, peut-être, en partie, pour satisfaire la demande de milieux privés ayant quelque attache avec l’armée. Dans ces usines ne travaillèrent que des Juifs du ghetto. Leur nombre atteignit plusieurs dizaines de milliers. Chez Tebenz les effectifs, au début de 1943, dépassèrent quinze mille ouvriers. Leur salaire était infime. Chaque ouvrier avait droit à deux litres de soupe par jour au prix de 60 à 70 groschen ; sa condition était celle d’un esclave.
Bernard Goldstein
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